Angi Máté

Angi MátéAngi Máté est née en 1971 dans la ville de Vajdahunyad en Transylvanie. D'abord institutrice dans une école maternelle de Kolozsvár, la capitale intellectuelle transylvaine, elle s'est à la fois fait connaître pour l'originalité de son style et pour son langage atypique, qui lui permettent d'étudier le monde et l'imaginaire des enfants et de les confronter à l'univers des adultes. Angi Máté écrit également de nombreux contes modernes à l'Andersen, qu'elle édite aussi bien en Hongrie qu'en Transylvanie. Son premier roman, Mamou, publié dans la collection 50 000 signes du Ver à soie sur une traduction de Zsuzsa Kosza, a reçu le prix littéraire Sándor Bródy en 2009.

Laurent Maindon

Né à Nantes, Laurent Maindon est metteur en scène et cofondateur du Théâtre du Rictus qu’il dirige depuis 1996. Il se consacre à l’exploration des écritures contemporaines à travers ses mises en scène. Germaniste de formation, Il rédige son mémoire de maitrise sur les graffitis du mur de Berlin qu’il soutient en octobre 1989, trois semaines avant sa chute. Poète, il a publié une dizaine de recueils chez différents éditeurs indépendants. Il explore l’écriture du roman depuis peu. Les rapports qu’entretient l’intime avec le cours de l’Histoire est au cœur de ses questionnements, tout comme l'observation des soubresauts du réel entre plausible et improbable. Terre Ciel Enfer est le premier volume d’une saga romanesque, La Famille Müller, dont l’action principale débute à Berlin au premier jour de la construction du Mur, et dont les différents volumes paraîtront progressivement dans la collection Les Germanophonies du Ver à soie.

Sonia Ristic

Née en 1972 à Belgrade, Sonia Ristic a grandi entre l'ex-Yougoslavie et l'Afrique. Elle vit à Paris depuis 1991. Après des études de Lettres et de Théâtre, elle travaille comme comédienne, assistante à la mise en scène, mais aussi avec des ONG importantes (France Libertés, FIDH, CCFD) autour des guerres en ex-Yougoslavie et de la défense des Droits de l’Homme. Dans les années 2000, elle fait partie du collectif du Théâtre de Verre, et crée sa compagnie, Seulement pour les fous. Elle encadre régulièrement des ateliers d’écriture et de jeu en France et à l’étranger. La plupart de ses textes ont été publiés, créés ou mis en ondes. Elle a notamment bénéficié de bourses du CNL (2005, 2008 et 2014), de la DMDTS (2006), du CNT (2007), de Beaumarchais/SACD (2008), de la région Île de France (2010 et 2011), du Conseil Général du 93 (2013), et a été plusieurs fois primée pour ses textes. Elle publie Une île en hiver dans la collection 200 000 signes en 2016 au Ver à soie.

Maria Rybakova

Maria RybakovaMaria Rybakova est née et a grandi à Moscou, lorsque la Russie faisait encore partie de l'Union soviétique. En 1994, à l'âge de vingt ans, elle s'installe à Berlin, où elle poursuit ses études de philologie classique. Sa vie en Allemagne inspire son premier livre, le roman épistolaire Anna Grom et son fantôme (1999). Tout en continuant à écrire ses œuvres de prose en russe, elle a ensuite vécu une vie d'enseignante itinérante aux États-Unis, en Chine et en Thaïlande, avant de s'installer à San Diego. En 2011, elle publie un roman en vers, Gnedich, une composition unique qui a obtenu des prix littéraires à la fois dans la catégorie « prose » et dans la catégorie « poésie ». En France, elle se fait connaître par la publication, aux éditions du Seuil, de la Confrérie des perdants (2006), traduit par Galia Ackerman. Son roman Couteau aiguisé pour un cœur tendre, nominé en 2012 pour le prix international Jan Michalski, paraît en 2016 aux éditions Le Ver à Soie, également traduit en français par Galia Ackerman pour la collection Le Russe cosmopolite.

Einar Schleef

Metteur en scène, acteur, romancier, auteur dramatique, peintre et photographe, ce créateur - figure majeure et déjà mythique de la scène théâtrale et artistique allemande au cours de ces trente dernières années - demeure encore peu connu au-delà des frontières germanophones. Le metteur en scène Schleef s'est fait connaître par un travail théâtral toujours envisagé de façon chorale, fortement influencé par les formes rigoureuses du jeu antique ; tandis que l'auteur Schleef s'est vu reconnaître par le roman épique monumental qu'il a consacré à sa mère : Gertrud. Pour le théâtre, il a notamment écrit : Gertrud - version scénique d'après son roman éponyme. Die Schauspieler (Les Comédiens), inédit en langue française ; Les Trompettes de la mort, trad. Heinz Schwarzinger et Nietzsche Trilogie, trad. Heinz Schwarzinger. Il obtient les prix littéraires : Prix Alfred Döblin (1989 ) ; Prix dramatique de Mülheim (1995) ; Prix littéraire de Brême (1998) ; Prix Else Lasker-Schüler (2001) ; élu Auteur de l'année par la revue Theater Heute en 1995.

Gertrud est son œuvre viscérale, brossant le tableau de la vie et de la tragédie de sa mère. "Gertrud", texte éponyme de presque mille pages sera publié au début des années 1980 aux éditions Suhrkamp – une histoire allemande qui se nourrit du passé, de la mémoire. « De la pierraille entassée pour une tragédie de famille allemande », dit l'auteur. Et d'ajouter : « Des milliers de gens ont vécu ainsi. » En 1983, Schleef présente une version scénique de "Gertrud" à son éditeur, une variation condensée du monologue monumental. Elle sera publiée en 2003 dans la collection de théâtre Spectaculum 74, des éditions Suhrkamp. Dans cette adaptation théâtrale de Gertrud, Schleef reprend les motifs de sa chronique sur la vie de province en RDA, vue à travers les yeux de sa mère Gertrud, en quête de sens, envers et contre tout: « Eglise, livre, camarade du parti, personne ne peut dire pourquoi nous vivons. En moi, je suis quelqu'un d'autre, c'est cet autre que j'interroge. »

Cette tragédie de sa mère, Schleef la comprime, la rend urgente, vitale : une description minutieuse d'où jaillit une vie, une ville et ses habitants - des images immédiates, à la fois obsessionnelles et changeantes : un « matériau » vivant à jouer et à épanouir à travers la polyphonie d'un chœur de femmes d'âges divers, comme (res)surgies d'un temps enseveli...

Après le recueil de nouvelles Désordre, déjà paru en 2014 dans la collection Les Germanophonies avec le soutien du CNL et le concours de la Région Île de France sur une traduction de Marie-Luce Bonfanti et de Crista Mittelsteiner, Le Ver à soie publie le livre-CD Gertrud, monologue pour choeur de femmes en 2016. Egalement traduit de l’allemand par Marie-Luce Bonfanti et Crista Mittelsteiner, le livre est cette fois accompagné de Gertrud - Bribes de mémoire, une création musicale pour 6 comédiennes et instruments de Henry Fourès.

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