Vient de paraître : Et il quitta la nuit sans lune ni étoiles de Jean-Michel Vignolle
Disponible depuis le 1er juillet 2019
ISBN : 979-10-92364-38-5
Genre : roman
Format : 140 x 200 mm
Nombre de pages : 214
Prix public : 18 euros
Tel Don Quichotte parcourant les plaines sèches de la Manche en compagnie de Sancho Pança, le chevalier Mèste Pingailh, accompagné de son écuyer Pamparrot, sillonne les vastes plaines de la lande rase de Bouricos, Escource ou Lüe, toujours en quête d’aventures propres à conquérir le coeur de sa dame. Son cerveau semble d’ailleurs tout aussi altéré par les lectures que celui de son homologue ibérique.
Des exploits ? Il en accomplit ! Des déconvenues ? Il en a sa part. Mais après un début burlesque très nettement inspiré de Cervantès, le vrai héros de ce roman picaresque en terres landaises, en un temps qui pourrait bien se situer vers la fin du XVIIe siècle, devient l’écuyer Pamparrot, petit muletier fruste, ignare, couard, cupide, mais plein de bon sens. De son premier maître, chevalier errant égaré dans son temps, il ne retient pas grand chose hormis la loyauté. Son second maître, Anselin, maquignon érudit, le fera voyager en terres gasconnes et lui apprendra la vraie vie. Son troisième maître, Hugon l’estropié, vieux pèlerin lettré, lui apprendra à lire, ce qui lui permettra de comprendre l’origine de la folie de Mèste Pingailh et le mènera à la connaissance et au savoir. La vie prodigieuse de Pamparrot devient ainsi une manière originale d’emprunter le chemin de Saint-Jacques de Compostelle.
Ancien instituteur, Jean-Michel Vignolle fait partie de ces Landais fermement enracinés dans la glaise de Chalosse où toute sa famille a travaillé durement et vécu. Il tombe sous le charme de Bouricos, quartier historique de Pontenx-les-Forges (Landes), où se trouve une chapelle du XIIe siècle, un airial et un ruisseau qui serpente tel une petite Amazone landaise à l’ombre des arbres. En 1999, avec l’apparition des langues étrangères à l’école primaire, il suit des cours à l’université de Pau pour obtenir un DEUG d’Espagnol. Il découvre ainsi le plaisir de lire « dans le texte » des nouvelles picaresques, les romans d’Arturo Pérez-Reverte mettant en scène le siècle d’or espagnol avec la série des Capitaine Alatriste, les policiers de Vásquez Montalbán, la littérature de Vicente Blasco Ibañez. Après avoir publié en 2018 les Nouvelles de Bouricos dans lesquelles l’imaginaire primait déjà, il s’en inspire pour écrire son premier roman, Et il quitta la nuit sans lune ni étoiles.
Nouveauté : Awa de Juliette Keating
Disponible à partir du 23 avril 2019
ISBN : 979-10-92364-37-8
Genre : roman
Format : 140 x 200
Nombre de pages : 146
Prix public : 18 euros.
RÉSUMÉ
Dans une rue en chantier aux trottoirs défoncés vit nue, été comme hiver, Éva, Ève ou Awa, la jeune fille noire vagabonde, nue et pure face à un monde caniculaire basculant dans la révolte et le chaos. La brisera-t-il ? L'amour sera-t-il toujours une issue, un ancrage ?
« Awa ne savait pourquoi sa mémoire se heurtait implacablement aux portes battantes d’une cabine téléphonique qui n’existait plus, et ne voulait pas la conduire au-delà, comme si les lieux les plus éloignés de son enfance lui étaient formellement interdits. Interdit aussi le prénom que sa mère lui avait donné : comment avait-elle pu l’oublier ? Elle se sentait coupable. Peut-on se nommer soi-même ? Elle s’était souvent interrogée sans trouver de réponse susceptible d’apaiser ni sa peine, ni sa conscience, butant sur la double énigme de son nom et de sa date de naissance. Il lui fallait accepter l’éternel exil de la douceur maternelle, bercer la douleur de l’absence jusqu’à ce que, définitivement, elle s’endormît. Mais elle devait regarder devant elle, se dit Awa, résolue. Comme sur ce vélo qu’une fillette lui avait prêté dans le bois, demeurer toujours en mouvement pour maintenir l’équilibre : le dos droit, les yeux dirigés vers l’avenir. Pour Thomas qui l’avait élevée, pour sa mère à qui elle devait la vie, pour la vieille qui l’aimait avec les yeux, elle se promit de ne plus se laisser aller, elle se jura de vivre, de devenir femme. Elle était pleinement Awa, dressée, verticale, à la face du monde. »
L’AUTRICE
Juliette Keating a peu voyagé. Née dans la région parisienne qu’elle n’a jamais quittée, ses périples sont imaginaires, son exil est intérieur et littéraire. D’abord satiriste, dézinguant la bêtise avec humour, elle écrit régulièrement pour le magazine Zélium. Depuis 2011, elle publie des billets de littérature politique, des chroniques, des nouvelles et de la poésie sur son blog hébergé par Mediapart. Elle collabore au magazine culturel en ligne Délibéré. Un roman pour adolescent, Demain j’ai 15 ans vient de paraître aux éditions Magnard jeunesse. Engagée dans le combat contre les racismes, rêvant l’abolition des frontières et la disparition de toutes les armées, elle veut croire que la poésie est la plus forte et imagine des personnages en lutte avec la dureté des temps. Awa est son premier roman. Il est publié au Ver à soie, où elle a déjà fait paraître Beauté secrète dans la collection « Poèmes à planter » sur graines de mélisse et de fleurs des champs, ainsi que La Venelle, suivi de Après les pins dans la collection « Nénuphars ».
© Photo de Gilles Walusinski
Vient de paraître : Le petit Vagabond et Clara de Erik Jakub Groch, illustré par Ľuboslav Paľo
Auteur : Erik Jakub Groch
Titre : Le petit Vagabond et Clara
Illustré par Ľuboslav Paľo
Traduit du slovaque par Diana Jamborova Lemay
ISBN : 979-10-92364-36-1
Prix : 18 euros
RÉSUMÉ
Lorsque Clara tombe sur le petit chien Vagabond endormi au milieu d’un chemin, la petite fille solitaire qu’elle est trouve un ami précieux. Vagabond, lui, peut enfin profiter de la chaleur d’un foyer. Mais bientôt, Vagabond a faim. Comment s’adapter à sa différence ? En cuisinant une brioche à l’os ? Et pourquoi pas ? Au moins, pourront-ils manger ensemble. Et c’est ainsi que, au fil de sept histoires, différents sujets sur fond d’amour et d’amitié sont abordés de façon poétique. Vagabond comprendra-t-il qu’il y a plus important que la gloire ou l’orgueil dans la vie ? Comment ne pas faire fuir ses amis ? Pourra-t-il lui aussi faire l’expérience de l’amour et cesser, finalement, d’être un petit Vagabond pour de bon ?
Erik Jakub Groch est né à Košice en 1957. Membre de l’underground littéraire et intellectuel de Košice, il participe à l’édition en samizdat des revues littéraires Nacelle et Trinásta komnata à la fin des années 1970. Jusqu’en 1989, il suit les séminaires clandestins du philosophe Marcel Strýko. Après la Révolution de velours en novembre 1989, il s’engage auprès de la formation politique Forum civique à Košice et travaille comme éditeur et rédacteur. Parallèlement à ces activités, il se consacre à la poésie et publie plusieurs recueils (Leçons privés de tristesse, Frèresoeur, Cela, Deuxième naïveté), ainsi que des livres pour enfants, dont Le petit Vagabond et Clara qui connaît un vif succès en Slovaquie lors de sa parution en 2002 en Slovaquie. Traduit en italien, il reçoit le prix Corvi Bianchi en 2004.
Graphiste formé à l'université Safarik de Presov, puis aux Beaux-arts de Bratislava, Ľuboslav Paľo commence par illustrer L'homme qui plantait des arbres de Jean Giono, puis travaille très tôt avec Erik Groch sur des livres jeunesse dont Le petit Vagabond et Clara. Aujourd'hui également enseignant, il reçoit de nombreux prix pour ses compositions graphiques.
Vient de paraître : Voleurs et témoins de Svetlana Žuchová
Auteur : Svetlana Žuchová
Titre : Voleurs et témoins
Traduit du slovaque par Paulína Šperková, sous la rédaction de Diana Jamborova Lemay
ISBN : 979-10-92364-35-4
Prix : 18 euros
Disponible le 11 mars 2019
Ce livre a été publié avec le soutien financier de SLOLIA, Centre pour l'Information sur la littérature de Bratislava, Slovaquie, et avec le soutien du Centre National du Livre.
RÉSUMÉ
Quatre exilés, quatre destins en mouvement se croisent et se répondent dans une société slovaque elle-même en pleine mutation. Comment s’adapter à un environnement étranger ? Que reste-t-il des ancrages de chacun ? Comment accéder au bonheur dans des conditions d’instabilité parfois totale ? Voleurs et témoins est un roman de voix et de vies qui met en scène la compétition parfois cruelle qui se joue entre ceux qui ont décidé de rester au pays et ceux qui l’ont quitté dans l’espoir de trouver ailleurs liberté et prospérité :
« J’erre. Je cherche le calme qui m’échappe. C’est ce que je me suis dit quand je suis monté dans la voiture et que Nina s’éloignait dans le rétroviseur. C’était comme il y a vingt ans ; elle avait juste vingt ans de plus. Je n’osais pas imaginer que nous ne nous reverrions plus jamais. Ni lui proposer de la ramener chez elle. Je fuis les endroits l’un après l’autre et j’amène toujours mon moi avec moi. Sans me fatiguer, comme une plante qui se tourne vers la lumière. Sur une tige fragile jusqu’à épuisement. Je poursuis le bonheur aux quatre coins du monde. En vain, comme quelqu’un qui collectionne des timbres. Le bonheur qui était présent dans l’appartement de Vera. Dans l’appartement dont je ne possédais pas les clés. Mais où je pouvais appeler. Je me suis garé devant le bloc d’immeubles et j’ai cherché de l’argent dans mon sac. Dehors, il faisait déjà nuit et des lampadaires clignotaient au-dessus de ma tête. Comme des chatons qui viennent de naître et qui ont du mal à garder les yeux ouverts. Et qui crient comme des corbeaux. »Svetlana Žuchová est née en 1976 à Bratislava où elle étudiera la médecine à l’Université Comenius. Puis elle se rend à Vienne pour étudier la psychologie. Autrice de nouvelles, romans, essais et traductions de l’anglais et de l’allemand (Michel Faber, Sarah Kane, Sophie Kinsella et Sabine Thiesler), elle travaille actuellement dans une clinique psychiatrique à Prague. À deux reprises, elle obtient le prix POVIEDKA pour ses nouvelles (2001 et 2005). Son premier recueil, Dulce de leche (2003), obtient le prix littéraire Ivan Krasko. Ses deux premiers romans, Yesim (2006) et Voleurs et témoins (2011) abordaient déjà la question de l'exil et du déplacement. En 2015, Scènes de la vie de M. (2013), qui avait déjà été finaliste du plus prestigieux prix littéraire slovaque Anasoft Litera, obtient le prix de littérature de l'Union européenne pour la Slovaquie.
Vient de paraître : Scènes de la vie de M. de Svetlana Žuchová
Auteur : Svetlana Žuchová
Titre : Scènes de la vie de M.
Prix de littérature de l'Union européenne 2015
Traduit du slovaque par Diana Jamborova Lemay
ISBN : 979-10-92364-33-0
Prix : 15 euros
Disponible depuis le 7 mars 2019
Ce livre a été publié avec le soutien financier de SLOLIA, Centre pour l'Information sur la littérature de Bratislava, Slovaquie, et avec le soutien du Centre National du Livre.
Dans Scènes de la vie de M., nous retrouvons Marisia, le personnage de Voleurs et témoins qui, confrontée à la maladie de sa mère, cumule les trajets entre Vienne et Bratislava. La question du retour en Slovaquie se profile déjà à l'horizon d'un journal intime, où les étapes de la perte et du deuil se voient progressivement recouvertes par celles de la reconstruction de soi : « J’ai décidé de tenir un journal. Il faut décrire ce qui nous arrive. Chaque événement doit être documenté et photographié pour ne pas se perdre. J’ai été surprise par le choix des blocs-notes à la papeterie. Il y en avait de différentes tailles, avec ou sans lignes. Certains étaient simples comme des cahiers pour élèves de cours préparatoires, d’autres avaient une jolie couverture rigide, et certains avaient aussi une fermeture aimantée. Il y avait aussi des cahiers à thème, le journal du lecteur où je pourrais noter mes idées sur le livre que je serai en train de lire ou le journal du jardinier avec des pages spéciales pour coller des photos de végétaux. Finalement, j’ai choisi un cahier ordinaire sans ligne pour pouvoir mettre le maximum de choses sur une page. Je n’y ai encore rien noté, car le soir je suis si fatiguée que je remets l’écriture au lendemain matin, mais comme le matin, je dois me dépêcher pour partir au travail, à chaque fois, j’oublie complètement le journal. Cette étape de ma vie, je veux qu’elle soit bien documentée. Je vais pouvoir me rendre compte a posteriori que cet événement était un vrai tournant. Parfois les tournants ne sont visibles qu’avec du recul. Les cercles mystérieux dans les champs de blé ne sont, eux aussi, visibles que du ciel ».
Svetlana Žuchová est née en 1976 à Bratislava où elle étudiera la médecine à l’Université Comenius. Puis elle se rend à Vienne pour étudier la psychologie. Autrice de nouvelles, romans, essais et traductions de l’anglais et de l’allemand (Michel Faber, Sarah Kane, Sophie Kinsella et Sabine Thiesler), elle travaille actuellement dans une clinique psychiatrique à Prague. À deux reprises, elle obtient le prix POVIEDKA pour ses nouvelles (2001 et 2005). Son premier recueil, Dulce de leche (2003), obtient le prix littéraire Ivan Krasko. Ses deux premiers romans, Yesim (2006) et Voleurs et témoins (2011) abordaient déjà la question de l'exil et du déplacement. En 2015, Scènes de la vie de M. (2013), qui avait déjà été finaliste du plus prestigieux prix littéraire slovaque Anasoft Litera, obtient le prix de littérature de l'Union européenne pour la Slovaquie.