Couverture des Enfants d'Alendrier d'Alhierd Bacharevič

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Les enfants d'Alendrier d'Alhierd Bacharevič, traduit du biélorussien par Alena Lapatniova, sous la rédaction de Virginie Symaniec, avec le soutien du Centre National du livre

ISBN : 979-10-92364-31-6
Genre : roman
Format : 14 x 20 cm
Nombre de pages : 252
ISBN : 979-10-92364-31-6
Disponible depuis le 11 octobre 2018
e-ISBN : 979-10-92364-48-4
Disponible depuis le 6 mai 2020

Prix du livre : 18 euros

Prix de l'e-pub : 12 euros



Alhierd Bacharevič a été lauréat en 2016 d’une résidence d’écriture de l’Institut Français au Centre International des Récollets à Paris, sans laquelle le travail de traduction des Enfants d’Alendrier n’aurait jamais vu le jour. Que toutes celles et ceux qui ont rendu cette résidence possible soient remerciés, ainsi que les participants de l’atelier « Traduire la polyphonie » organisé en septembre 2016 par le Centre de Traduction Littéraire de l’Université de Lausanne, où les questions concernant la traduction des Enfants d’Alendrier ont pu être discutées. Mention spéciale pour Olivier Mannoni et Christopher Mileschi pour leurs précieux conseils.

***

Premier roman traduit du biélorussien en français, Les Enfants d'Alendrier pourrait ne narrer que l'histoire de deux enfants en fuite, après que leur père les a libérés d'un camp de redressement où on les avait enfermés pour les "soigner" de leur "drôle" d'accent impropre au sein de La Grande Langue littéraire. Mais Les Enfants d'Alendrier sont aussi l'histoire d'une fuite en avant dans la question de la langue en Biélorussie, où le lecteur devra, comme dans un conte, affronter Baba Iaga - ou bien serait-ce la sorcière d'Hansel et Gretel ? -, et nombre d'adultes prêts, comme elle, à les croquer tout cru ; mais aussi apprendre à évoluer, comme les Biélorussiens, entre les langues, ici présentées dans tous leurs états :

"À cette époque déjà, ce docteur en devenir se passionnait pour la biologie. C’était sa matière préférée. Même si son institutrice ne lui plaisait pas trop, il suivait ses cours complémentaires. L’institutrice en savait peu. Il en voulait plus. L’institutrice ne parlait pas non plus correctement. Il brûlait toujours d’envie de la corriger. Mais une ou deux choses de sa vie dépendaient directement d’elle. Il regardait sa bouche, son dentier et voulait savoir ce qu’il y avait derrière. Les professeurs, ce sont ceux qui ont le droit de prononcer des sons et de dire des mots sans que personne ne puisse les interrompre. Il aimait écouter l’instructeur militaire, celui-là n’était pas d’ici, il parlait proprement et distinctement, comme on frappe sur un tambour – mais la vie dans la petite ville avait commencé à le corrompre. Il faisait de plus en plus souvent des fautes de prononciation en parlant comme les vieilles du marché. Il ressentait physiquement de la douleur, comme si on lui avait luxé un bras ou brûlé un dessin sur la peau à l’aide d’une loupe – c’était un de leurs jeux à l’école. Mais d’où venait le son ? Comment naissait-il ? Quels obstacles devait-il franchir pour être entendu, prononcé ? Des lèvres de l’institutrice sortait La Langue. Et le docteur avait très envie de la recevoir comme elle le méritait".

Alhierd BacharevičAlhierd Bacharevič est né en 1975 à Minsk en Biélorussie. Lycéen, puis étudiant en Lettres, il est contemporain de la fin de l’URSS et de la proclamation d’indépendance de son pays. Inspiré par les idées qui circulent à l'heure de la période dite de "renaissance nationale", il contribue à organiser le mouvement littéraire et artistique iconoclaste Boum-Bam-Lit qui entend populariser le biélorussien tout en l'inscrivant dans la modernité et en soulignant ses ancrages historiques européens. L’écriture des Enfants d’Alendrier commence d'ailleurs à Hambourg où l’auteur a vécu entre 2007 et 2013 et se termine à Minsk. Aujourd’hui, A. Bacharevič compte 7 romans à son actif et, outre ses traductions, nombre d'articles sur la littérature qui font de lui l'une des personnalités les plus importantes de la pensée biélorussienne contemporaine. C'est à ce titre qu'il a également pu bénéficier en 2016 d'une résidence d'écriture au Centre international des Récollets à Paris, où a débuté le projet de traduction en français des Enfants.

© Photo de Yulya Tsimafeyeva - Tous droits réservés.

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