Boris Samoïlovich Iampolski est né à Biélaïa Tserkov, à environ quatre-vingt-dix kilomètres au sud-ouest de Kyïv en Ukraine. Comme de nombreux jeunes Juifs de sa génération, il fut attiré par les feux de la Révolution et par les promesses d’édification d’un monde nouveau. Il entame sa carrière littéraire en 1927 en publiant dans de nombreux journaux jusqu'à Bakou en Azerbaïdjan. Ses écrits des années 1930 furent inspirés par les grandes réalisations industrielles et par la propagande communiste. Comme de nombreux écrivains Juifs de sa génération – Ilya Ehrenbourg, Vassili Grossman dont il fut un ami intime, ou encore Ilya Selvinski –, Boris Iampolski servit en tant que correspondant de guerre sur le front. Il collabora au journal de l’Armée rouge Krasnaïa Zvezda, puis au journal Izvestiïa. Un seul de ses textes avait été jusqu'à présent traduit en français : Présence obligatoire (Iavka obïazatel’na), traduit du russe par Madeleine et Wladimir Berelowitch et publié en 1990 aux éditions l’Âge d’Homme. La Foire, suivi de Un passant entre au catalogue du Ver à soie en 2022 sur une traduction du russe de Boris Czerny.