« Naviguant entre la photographie de reportage et la photographie dite plastique, mes préoccupations sont ressemblantes. Ce que je nomme l'humain occupe une place importante dans mon travail. Les questions auxquelles je ne cesse de chercher les réponses sont essentiellement celles qui concernent l'individu. Solitaire, j'observe avec mon appareil photo l'Homme dans la société... Dans la foule, je scrute son comportement, son expression, ses postures et ses réactions. Je saisis des instants tels qu'ils se présentent à mes yeux ou bien je n'hésite pas à mettre en scène certains éléments laissant libre cours aux idées les plus folles. L'absence et la présence se font la course tout au long du processus créatif. Mes images bien que peuplées alternent avec des espaces vides. Pour respirer, pour laisser la place au spectateur de rentrer dans l'image, de s'y installer ou encore de le surprendre. L'espace est donc aussi important que le corps. Bien que le médium de la photographie soit prédominant dans mes réalisations, il n'est pas le seul et unique médium de mes recherches. Derrière la scène se cache tout un chantier avec des outils aussi divers et variés qu'un marteau, une épingle, une machine à coudre ou la nouvelle découverte - une presse de sérigraphie. Cette navigation entre les différents univers plastiques alimente mes idées autant que les voyages qu'il soient réels ou imaginaires. Pour accéder à mon book en ligne, cliquez ici ».
Danka Hojcusova a contribué à illustrer Mamou d'Angi Máté pour le compte du Ver à soie.
« Plasticienne, diplômée de l'École régionale des Beaux-Arts de Rennes en 2007 et félicitée lors de l'obtention du Diplôme Supérieur d'Expression Plastique à l'École européenne et supérieure de l'Image de Poitiers en 2009, je suis installée à Clermont-Ferrand, où j'exerce les activités de graphiste, de plasticienne et de sérigraphe. Passionnée de cartographie et de littérature, j'oriente ma pratique artistique sur l'imaginaire, le voyage et la quête. Oscar Wilde, parle dans Le portrait de Dorian Gray de l'existence de deux sortes de poètes. Il y a les premiers, les vrais génies, dont l'œuvre est formidable, mais où l'homme est ennuyeux, vide puisque tout ce qu'il vit et pense est donné intégralement à son œuvre. L'homme et sa vie sont alors inintéressants et mornes au possible mais l'œuvre magistrale. Puis il y a les seconds poètes, le poète moyen, dont l'œuvre n'est pas géniale. Mais alors, quelle vie ! Ne parvenant pas à rendre ce qu'il souhaite dans son œuvre, il conserve alors toute cette richesse en lui et construit sa vie comme la plus pure des poésies, emplie de folie et de rimes magnifiques. Pour ma part, je pense qu'il faut vivre sa vie comme s'il s'agissait d'une œuvre, l'emplir de poésie en flânant par le monde, en se perdant, en se laissant aller à l'appel des musiques du hasard. En s'employant à la psycho géographie de Guy Debord, l'artiste apprécie et construit son histoire par ses expériences de la route. Cette pratique permet d'ouvrir un regard neuf sur les choses, et éveille la curiosité. L'œil ne glisse plus et s'attache aux détails. Puis lorsque cette expérience s'achève et qu'il faut dorénavant rentrer à l'atelier, alors l'artiste doit convoquer le premier poète d'Oscar Wilde, celui qui vide son vécu pour son œuvre. Pour accéder à mon book en ligne, cliquez ici. Et sur la toile...»
En illustrant ou en contribuant à illustrer Mamou d'Angi Máté (collection 50 000 signes), Les Esprits moldaves voyagent-ils toujours en bus vers l'Ukraine ? de Vala L. Volkina (Collection sam e-zdat), Mon Cousin Hugo de Coco des Amériques, La Déesse des vers à soie (conte sur l'exil d'un anonyme chinois) et Le Petit arbre Plume. Bien loin de chez soi de Pascale Graciet (Collection Minuscules), Elza Lacotte a donné le ton graphique à l'ensemble du catalogue. Elle dessine actuellement Espars de Sébastien Cagnoli, à paraître Hors collection au Ver à soie.
Graphiste formé à l'université Safarik de Presov, puis aux Beaux-arts de Bratislava, Ľuboslav Paľo commence par illustrer L'homme qui plantait des arbres de Jean Giono, puis travaille très tôt avec Erik Groch sur des livres jeunesse dont Le petit Vagabond et Clara, publié dans la collection minuscules du Ver à soie sur une traduction du slovaque de Diana Jamborova Lemay. Aujourd'hui également enseignant, il reçoit de nombreux prix pour ses compositions graphiques.
Montmartroise discrète et noctambule, Rita Renoir aime raconter des histoires en images pas toujours si sages. Elle se partage aujourd'hui entre expositions et publications dans des revues et des livres d’arts, en France comme à l’étranger. Bien qu’elle soit plus connue pour son travail d’illustration intime, féminin et sensuel, elle aime également replonger dans ses souvenirs d’enfance, sources d’inspiration inépuisable de ses dessins poétiques et rêveurs. Elle illustre Une histoire vraie de A à zèbre de Sylvie Boksenbaum pour le compte du Ver à soie (Collection minuscules).