Lettres de ma mémoire de Hanna Krasnapiorka
traduit du biélorussien par Alena Lapatniova, sous la rédaction de Virginie Symaniec
Collection 100 000 signes
Format : 12 x 18,5
ISBN : 979-10-364-39-2
Prix : 15 euros
Disponible à partir du 20 mars 2020

Publié avec le soutien de la Fondation pour la mémoire de la Shoah et du Centre national du livre



Publié pour la première fois en 1984, Lettres de ma mémoire a constitué le seul témoignage connu en biélorussien du temps de l'URSS sur les conditions de vie dans le ghetto juif de Minsk pendant la Seconde Guerre mondiale, à partir de sa création en 1941 jusqu'à se destruction en 1943. Il s’agit d’un enchaînement de scènes de vie et d’événements, un kaléidoscope de visages et de destins, raconté par une de ses survivantes :

"Cela ne me rentre pas dans le crâne… Comment était-ce possible ? Désigner tout un quartier pour l’exterminer… Rassembler les gens qui vivaient là, sans exception – des vieux et des enfants –, et les pousser vers des fosses préparées à l’avance. On y jetait les gens vivants… Puis on les arrosait d’essence… Les membres de la Gestapo à qui cela ne suffisait pas continuaient à tirer dans cette masse qui remuait dans la fosse…"

Hanna Krasnapiorka a rassemblé ses souvenirs dans les années 1970, et retrouvé également des témoignages et journaux intimes, tandis que l'Holocauste était un sujet tabou en Union soviétique. Publié en 1984, le livre se vend en quelques jours avant d'être réédité à plus d'un million d'exemplaires en 1998 dans la revue littéraire soviétique L’Amitié des peuples, touchant particulièrement le milieu juif soviétique. Édité 4 fois en Allemagne, cet ouvrage a inspiré la création du prix allemand Hanna Krasnapiorka qui récompense les promoteurs de la paix entre l’Allemagne et la Biélorussie.

À l’époque où se déroulent les faits de son récit, Hanna Krasnapiorka (1925-2000) a entre 15 et 17 ans. Née le 10 septembre 1925 à Minsk, elle a reçu une éducation soviétique des plus classiques. À partir du 3 juillet 1941, elle se retrouve assignée à résidence par décret dans le ghetto juif de Minsk avec sa mère médecin et sa sœur. Toutes les trois parviendront pourtant à fuir fin 1942 et à rejoindre les partisans au sein du détachement de Vladimir Tikhomirov. Sa mère sera la médecin du détachement où Hanna deviendra infirmière. En avril 1943, Hanna est évacuée avec un groupe de blessés à Moscou. Elle ne reviendra à Minsk qu’à la libération en 1944. Lettres de ma mémoire, récit de non-fiction écrit à partir de ses souvenirs et de témoignanges qu'elle a recueillis par la suite, relate la vie quotidienne dans le ghetto de Minsk à partir de sa création en 1941 jusqu'à se destruction en 1943.

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